De quoi s’agit-il?

closeup of ear displaying signs of squamous cell carcinomaLe carcinome spinocellulaire est le deuxième plus fréquent cancer de la peau au Canada, après le cancer basocellulaire. Le carcinome spinocellulaire peut se développer à partir d’une lésion précancéreuse comme une « tache de soleil », c’est-à-dire une kératose actinique. Les kératoses actiniques sont des excroissances rugueuses, squameuses et surélevées qui peuvent prendre une couleur brune ou rouge. Elles se retrouvent sur les parties du corps exposées au soleil et, souvent, on peut sentir leur présence avant qu’elles deviennent visibles. Une de ces lésions sur dix peut devenir un carcinome spinocellulaire, parfois en moins de deux ans.

Il s’impose de traiter le carcinome spinocellulaire, car plus la tumeur grossit, plus elle endommage les tissus avoisinants, ce qui peut entraîner de graves préjudices esthétiques et nécessiter une intervention médicale plus importante. Dans un faible pourcentage de cas, ce cancer peut se propager (former des métastases) à des parties du corps plus éloignées, aux organes ou aux ganglions lymphatiques locaux et alors, l’issue peut être mortelle.

Facteurs de risque

Les personnes à la peau claire qui ont des taches de rousseur et qui brûlent facilement courent le plus grand risque de développer un carcinome épidermoïde. Les personnes qui travaillent à l’extérieur ou qui ont des passe-temps qui engendrent une importante exposition au soleil (comme le golf, le jardinage et la voile) s’exposent à un plus grand risque en raison de leur importante exposition au soleil.

En outre, les personnes dont le système immunitaire est affaibli (immunosupprimées) en raison de leur médication ou d’une greffe d’organe (p. ex. rein, foie, cœur, poumon), ainsi que celles atteintes d’un cancer du sang (p. ex. leucémie lymphoïde chronique), sont beaucoup plus à risque de développer un carcinome épidermoïde. Chez ces patients, le carcinome épidermoïde agit souvent de façon plus agressive en grossissant plus rapidement; le risque de propagation dans l’organisme est également plus important.

Apparence

Les carcinomes spinocellulaires ont l’apparence d’une peau épaissie et rougie ou d’excroissances semblables à des verrues. Ils peuvent aussi se présenter sous forme de plaie ou de croûte sur la peau. Ce type de cancer de la peau peut se développer rapidement sur une période de quelques semaines ou plus lentement au fil des mois.

Le carcinome spinocellulaire peut apparaître n’importe où sur le corps, mais on le retrouve le plus souvent sur les endroits exposés au soleil comme la tête, le visage, le cou, les épaules et les extrémités (bras, jambes, dos des mains). Les lésions qui se développent sur le pavillon de l’oreille ou sur les lèvres sont souvent plus agressives et tendent à se propager aux ganglions lymphatiques avoisinants.

Causes

L’exposition chronique aux rayons ultraviolets, du soleil ou des lits de bronzage, est la principale cause du carcinome spinocellulaire. Cette exposition entraîne un dérèglement de la croissance de certaines cellules de la partie supérieure de la peau (l’épiderme) qui forment une tumeur. Le carcinome spinocellulaire peut aussi se développer à un endroit où la peau a été endommagée par les rayons X ou par des ulcères, des brûlures ou des plaies chroniques persistantes, ou au site de vieilles cicatrices. Le carcinome spinocellulaire n’est pas contagieux.

La prévention

La meilleure chose à faire, pour prévenir le carcinome spinocellulaire, c’est de prendre des mesures pour éviter l’exposition inutile aux rayons ultraviolets.

  • Restez à l’ombre, surtout entre 10 h et 16 h.
  • Éviter le bronzage ou les coups de soleil brûlure.
  • N’utilisez pas de lits de bronzage.
  • Portez des vêtements de protection, y compris un chapeau à large rebord et des lunettes de soleil qui bloquent les rayons ultraviolets.
  • Utilisez un écran solaire qui protège contre les rayons UVA et UVB.
  • Examinez votre peau régulièrement et signalez tout changement à votre médecin.
Traitement

Il est presque toujours possible de guérir le carcinome spinocellulaire, avec des dommages minimes, lorsqu’il est détecté tôt et traité rapidement. Les options de traitement dépendent de votre âge et de votre état médical, ainsi que de la nature de la tumeur.

Les options de traitement dépendent de la tumeur (taille, emplacement, sous-type) et de l’état de santé du patient. Votre dermatologue discutera avec vous des options thérapeutiques possibles. Parmi les options de traitement, on compte les suivantes : l’excision chirurgicale (élimination du cancer par chirurgie, puis suture de la zone) ou une intervention appelée électrodessication et curetage (le cancer est éliminé par grattage et cautérisation de la peau).

Pour les tumeurs plus complexes ou pour celles qui apparaissent sur la tête, le cou, les mains, les pieds ou les organes génitaux, on utilise une forme spécialisée de chirurgie appelée la chirurgie de Mohs. Effectuée par un dermatologue agréé formé pour utiliser cette technique, la chirurgie de Mohs affiche un taux de réussite élevé. Elle est indiquée pour le traitement des tumeurs situées dans des régions sensibles ou des tumeurs récidivantes. La radiothérapie est parfois utilisée pour traiter le carcinome épidermoïde.

Pour obtenir un aperçu complet des options de traitement, communiquez avec votre dermatologue.

S’il n’est pas traité, le carcinome spinocellulaire peut se propager, causant de graves problèmes de santé. Il peut être mortel.

Peau de couleur

Squamous cell carcinoma is the most common form of skin cancer in Black Canadians. The association between sun exposure and squamous cell carcinoma development is less prominent in skin of colour compared to those with white skin. As a result, in skin of colour, squamous cell carcinoma more frequently develops in non-sun-exposed areas, such as the legs and feet or in the genital region. When compared to white skin, squamous cell carcinomas in skin of colour are more likely to occur following chronic inflammatory conditions or scarring processes as well as those who are chronically immunosuppressed.

People with skin of colour often present with more advanced squamous cell carcinomas — especially if they occur on scarred or inflamed skin. Because these advanced cancers are associated with lower survival rates, treatment outcomes in patients with skin of colour may be poorer. Those with skin of colour may present with more advanced disease due to delayed diagnosis, delayed presentation, or a tendency for cutaneous squamous cell carcinoma to be more aggressive in areas typically not exposed to the sun.